Les jeunes ne doivent pas être de la « chair à patron » !

Publié le par Permanence nationale de l'AJR

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Tract commun du Parti Ouvrier Indépendant et de l'Alliance des Jeunes Révolutionnaires. 

 

Avoir 20 ans aujourd’hui ? En Grèce, en Espagne, au Portugal, les jeunes déjà frappés par le chômage et la précarité se voient, avec les plans d’austérité décidés par le FMI et l’Union européenne, rejetés de tout droit, jetés à la rue.

Et en France, ces jeunes se retrouvent massivement au chômage et sommés d’enchaîner « stage » sur « stage » et autres « petits boulots ».


Une nouvelle loi pour régler le sort de la jeunesse

 

Sous le titre ronflant de « l’action pour la formation préalable au recrutement », le gouvernement prépare une nouvelle loi, la « loi Cherpion ».

Tout chômeur de 18 à 30 ans se verrait obligé, pour toucher les allocations chômage, de travailleur gratuitement. Et le patron, lui, touchera 8 euros l’heure pour « former » le jeune !

Avec cette loi, des dizaines de milliers de jeunes, jusqu’à 30 ans (!), devront travailler gratuitement, et parce qu’officiellement c’est de la « formation » ils devront le faire sans contrat de travail, sans le statut de salarié, sans aucun droit ni même celui de se syndiquer !

La « solution » au chômage des jeunes : établir un véritable esclavage moderne pour engraisser les profits patronaux.


Alarme, l’avenir des jeunes générations est en cause

 

Si cette loi était adoptée, elle détruirait l’avenir des jeunes, déjà confrontés  aux dizaines de milliers de suppressions de postes dans la fonction publique au nom de la réduction des déficits publics, leur barrant toute possibilité d’embauche ; la jeunesse est frappée par la destruction de l’école et de l’université. La marche à la privatisation-liquidation de l’université a franchi un pas de plus avec la création d’une « licence-pro » directement sous le contrôle des patrons et remettant en cause l’existence de diplômes nationaux. Et dans le même temps, tous veulent « réformer » le bac, c'est-à-dire en fait détruire le bac comme diplôme national, reconnu dans les conventions collectives et donnant des droits sur le marché du travail.


Les jeunes ne sont pas de la « chair à patron » !


Le POI et l’AJR s’adressent aux travailleurs et aux jeunes : c’est ensemble qu’il faut combattre. Les travailleurs, avec leurs organisations, ont conquis des droits, conventions collectives, statuts, code du travail, et ceux-ci doivent continuer à s’appliquer aux jeunes générations.

On ne peut accepter ceux qui, « à gauche », disent qu’il n’y a pas d’autre solution que de réduire les déficits publics — réduction dont on voit les conséquences en Grèce, au Portugal, en Espagne.

Aucun consensus avec les patrons et le gouvernement n’est acceptable sur le dos de la jeunesse.

Les jeunes ne doivent pas être utilisés comme « chair à patron » pour dynamiter les droits des travailleurs, car c’est aussi de leurs droits qu’il s’agit.

Nous appelons les jeunes à s’organiser avec les travailleurs dans les comités pour combattre ensemble, pour refuser le consensus, pour affirmer le droit à de vrais diplômes, pour un vrai travail, un vrai salaire.

 

Retrait immédiat du projet de loi Cherpion !

 

Publié dans Tracts nationaux

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