Bac, Licence : menace sur nos diplômes !

Publié le par Permanence nationale de l'AJR

tract-files-d-inscription-2011-1-1.jpg

Remise en cause médiatique du bac…

 

Depuis deux semaines, tous les médias, tous les politiciens ne nous parlent que d’une chose : « Il faut en finir avec le bac. » Tous parlent de la fraude à l’épreuve de math du bac S : mais ce n’est qu’un prétexte !

En réalité, cela fait plusieurs années que le gouvernement veut remettre en cause le bac, qui est le premier grade universitaire : à ce titre le bac permet l’accès de droit à l’Université, donne des droits sur le marché du travail. A lieu de cela, ils voudraient mettre en place un contrôle continu : le bac ne serait plus un diplôme national, mais différent d’un bahut à l’autre, sans aucune valeur. C’est inacceptable !

 

… et en même temps, destruction de la licence à l’Université !

 

Et au même moment, Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, dévoile son nouveau « plan licence ». Par rapport à ce qu’elle avait initialement annoncé en janvier dernier, elle a été contrainte à reculer sur certains aspects, face à l’opposition du monde universitaire. Ainsi, les DUT, les BTS et les classes prépa ne seront pas intégrés aux universités. Concernant les stages en entreprise, ils ne seront finalement pas obligatoires. Elle affirme également que les licences générales ne seront pas transformées en licences professionnelles.

 

Mais Pécresse maintient une mesure essentielle et très dangereuse : la « pluridisciplinarité ». Aujourd’hui, il existe des filières disciplinaires (UFR d’histoire, de géo, de math…) qui se terminent par un diplôme disciplinaire, ayant une valeur nationale.

Ce que veut faire le gouvernement, c’est tout simplement en finir avec ces filières disciplinaires, pour faire des « filières fourre-tout » : Pécresse donne ainsi l’« exemple très intéressant d’une troisième année de licence mathématiques-physique-chimie-lettres-droit-langues » ! Dans cette nouvelle licence, l’étudiant n’apprend aucune discipline en particulier : ainsi, dans certaines universités, un étudiant en histoire ne reçoit un enseignement d’histoire que… 4 heures par semaine ! Quelle valeur auront nos diplômes ?

 

Tout cela, au nom de la « réduction des déficits publics »

 

En effet, pour le gouvernement, s’il faut remettre en cause le bac, ce n’est pas seulement parce qu’il serait « dépassé », mais c’est aussi pour faire des économies. Et c’est la même chose à l’Université. Ainsi, Pécresse explique tranquillement que « 30 % des licences accueillent moins de 50 étudiants. Les universités devront notamment mutualiser des enseignements sur la part socle multidisciplinaires dans les premières années. » La « mutualisation », c’est concrètement la disparition de filières entières, et donc des diplômes qui vont avec.

Il s’agit de faire des économies, au nom de la « réduction de la dette » : une politique qui est menée partout en Europe, et contre laquelle des millions de jeunes et de travailleurs, de Madrid à Athènes, se soulèvent.

 

Des économies sur nos études, des économies sur nos diplômes, ce sont des économies contre nos droits : un vrai diplôme, un vrai travail, un vrai salaire. Aucun jeune ne peut l’accepter, et pourtant ce gouvernement, ultra minoritaire dans la population, le fait. Comment est-ce possible ?

N’est-ce pas parce que ce gouvernement est soutenu dans sa politique par les directions des organisations qui sont censées nous défendre ? Ainsi, les syndicats lycéens, la Fidl et l’Unl, ont signé avec la FCPE un communiqué commun où il est dit qu’il faut « sortir du modèle d’un diplôme uniquement fondé sur l’examen terminal ». Bref, il faut détruire le bac comme diplôme anonyme, ayant une valeur nationale. Et à l’Université, le syndicat étudiant Unef se félicite « des annonces qui vont dans le bon sens mais qui manquent encore d’ambition » : l’Unef demande donc d’aller encore plus loin dans la destruction de nos diplômes !

 

Pour sa part, l’AJR refuse une quelconque remise en cause de nos études, de nos diplômes, de nos droits au nom de la réduction d’une dette qui n’est pas la nôtre mais celle des banquiers et des spéculateurs. C’est pourquoi l’AJR décide de mener une campagne de signatures pour exiger :

- Maintien du baccalauréat national

- Maintien de toutes les disciplines à l'université

- Retrait du "plan Licence"

 

Publié dans Tracts nationaux

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article